Billet d'humeur, le 14/11/2008

Publié le par Pierre Davis

la politique de la rixe


Le paysage politique français se déchaîne. Alors que le PS s’adonne aux joutes du congrès de Reims, l’UMP se divise, le FN ne s’entend pas, et le PC se bat dans le peu de vie qui lui reste.


Le PS se la joue casse-brique. Et c’est Jack Lang qui s’y colle pour détrôner Ségolène Royal. Le roi de la techno parade reproche à dernière finaliste de l’élection présidentielle de ne pas avoir « réussi à rassembler ». A l’heure de choisir le premier secrétaire du parti, les bisbilles internes pourraient le tuer. Royal s’isole, Aubry persiste, Delanoë est anti-Royal mais pas pro-Aubry, et Hamon espère profiter de la lutte pour passer en force. Un grand n’importe quoi, qui pourrait déboucher sur un grand rien du tout, et pousser les socialistes à une « cohabitation interne très périlleuse » selon François Hollande.

A l’UMP, l’affrontement Sarkozy-Copé devient une affaire de famille. Le fils du président de la République, Jean Sarkozy s’est déclaré favorable au droit de vote des étrangers extracommunautaires aux élections locales. Une ouverture trop forte pour le chef de file des députés UMP qui a immédiatement montré sa réticence à ce projet. Pour le maire de Meaux, le droit de vote en France est « indissolublement lié à la nationalité française ». Rappelons quand même que les ressortissants européens peuvent déjà voter aux élections municipales et européennes.

Des élections européennes qui divisent le FN. Carl Lang n’accepte pas la candidature de sa vice-présidente, Marine Le Pen, dans le grand Nord-Ouest. L’ancien secrétaire général du Front National ne se fie pas à la benjamine des trois filles du grand patron, en qui il n’a « aucune confiance, ni politique, ni humaine ». Carl Lang prend le risque d’une expulsion du parti, puisque selon lui, Marine Le Pen « élimine systématiquement, depuis 2003, tous ceux qui ne font acte d’allégeance à sa personne ». Marine Le Pen se défend d’empiéter sur un territoire gardé, et se contente de regretter la réaction « décevante d’un homme dont la devise était honneur et fidélité ». Deux listes d’extrême droite dans le Nord, voilà qui devrait inspirer les supporters parisiens pour une nouvelle banderole.

Enfin, le PCF soubresaute face au PDG de Jean-Luc Mélenchon, qui souhaite réunir toutes les forces de gauche qui ne se reconnaissent pas dans le PS, dont le NPA. Face à cet affront, Olivier Dartigolles, porte parole du PCF, s’est empressé de qualifier Olivier Besancenot de « sectaire » pour empêcher cette alliance.

Si l’union fait la force, alors la politique française est bien faible.

Pierre DAVIS

Publié dans Politique

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